Un grain de vérité : Les faits au sujet de la sensibilité au blé et au gluten
Il est difficile d’en ignorer les symptômes : après avoir consommé un produit céréalier – comme du pain, des céréales ou des pâtes alimentaires – la personne est saisie de crampes abdominales et son ventre est aussi tendu qu’un ballon surgonflé. L’énorme fatigue ressentie s’accompagne parfois de maux de tête atroces.
Qu’est-ce qui cause chez vous cette réaction si négative à des aliments de base du menu de la plupart des Canadiens? Il pourrait s’agir d’une allergie au blé, d’une intolérance au blé ou de la maladie cœliaque – des affections qui sont souvent confondues et mal comprises.
Des symptômes communs mais des affections différentes
Dans le cas d’une allergie au blé, le système immunitaire du corps identifie le blé comme un envahisseur et produit des substances chimiques, appelées anticorps, pour combattre la protéine présente dans le blé. Lorsque ces anticorps réagissent et luttent de manière un peu trop féroce, ils provoquent des symptômes comme de l’urticaire, des éruptions cutanées, une rougeur faciale, de la difficulté respiratoire, des crampes, de la diarrhée, ou l'enflure des yeux, du visage, des lèvres, de la gorge et de la langue. Dans les pires cas, une allergie au blé peut entraîner une baisse soudaine de la tension artérielle, des battements de cœur rapides et la perte de conscience.
L’intolérance au blé peut produire certains des symptômes présents dans le cas d’une allergie au blé (crampes, diarrhée ou éruptions cutanées), mais leur manifestation peut survenir après un délai de plusieurs jours voire plusieurs semaines, et le corps n’engendre pas de réaction immunitaire.
La maladie cœliaque est une autre affection causée par la consommation de produits céréaliers. Mais ce qui distingue la maladie cœliaque d’une allergie ou d’une intolérance au blé c’est qu’elle est déclenchée par une protéine spécifique, le gluten, présente dans le blé et d’autres céréales comme l’orge, le seigle, le kamut et l’épeautre. Cependant certains produits céréaliers en sont exempts. Ainsi, le riz, le maïs, le quinoa, le millet et l’amarante sont des produits sans gluten.
Comme c’est le cas de l’allergie au blé, la maladie cœliaque constitue une réaction du système immunitaire. Mais un facteur clé les sépare. En présence d’une allergie au blé, les anticorps attaquent la protéine présente dans le blé. Par contre, dans le cas de la maladie cœliaque, les anticorps attaquent les tissus normaux du corps et endommagent la paroi de l’intestin grêle de sorte que le corps peut difficilement absorber les nutriments essentiels.
Vivre avec une affection associée au blé ou au gluten
Dans le cas des trois affections mentionnées, pour prévenir les symptômes associés, il est essentiel d’éliminer du régime alimentaire l’aliment ou la substance qui provoque le problème. Assurez-vous de consulter votre professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic approprié avant de commencer à rayer des articles de votre liste d’épicerie.
Le diagnostic de la maladie cœliaque, qui est héréditaire, se fait par l’examen des résultats d’une analyse sanguine et d’une biopsie du tractus intestinal. L’allergie au blé est établie par intradermoréactions (des allergènes sont déposés sur la peau après l’avoir piquée) tandis que le diagnostic d’une intolérance au blé repose habituellement sur un test de provocation alimentaire qui consiste à consommer de petites quantités d’un aliment soupçonné de provoquer l’allergie puis de surveiller les réactions.
Une fois le diagnostic posé, il est important de suivre le régime alimentaire prescrit par le professionnel de la santé. En faisant constamment les bons choix alimentaires, vous pouvez prendre en charge votre affection liée au blé ou au gluten et rester en bonne santé.
Sources